Cybersécurité en Allemagne : Une résilience accrue face à des menaces persistantes
La situation de la cybersécurité en Allemagne demeure tendue, avec une moyenne quotidienne de 309 000 nouvelles variantes de logiciels malveillants détectées entre mi-2023 et mi-2024, marquant une augmentation de 26% par rapport à l'année précédente. Les ransomwares restent la menace principale, bien que l'on observe une diminution du nombre de victimes cédant aux demandes de rançon, grâce notamment à de meilleures pratiques de sauvegarde et une transparence accrue des entreprises face aux cyberattaques. Les attaques DDoS ont connu une intensification significative, avec une proportion d'attaques à haut volume dépassant les 10 000 Mbit/s atteignant 13% au premier semestre 2024, soit le double de la moyenne historique.
Dans le contexte des élections de 2024, comprenant plus de 70 scrutins à l'échelle mondiale, le BSI (Office fédéral allemand de la sécurité des systèmes d'information) a renforcé sa surveillance et sa collaboration avec les autorités partenaires pour protéger l'intégrité des processus démocratiques. Les menaces d'espionnage cyber par des groupes APT (Advanced Persistent Threats), souvent dirigés par des États, se sont intensifiées, ciblant particulièrement les administrations, les partis politiques et les entreprises. Les consommateurs restent exposés à des risques croissants de vol de données, notamment via des campagnes de phishing sophistiquées usurpant l'identité de services de streaming et d'institutions financières.
La ministre fédérale de l'Intérieur, Nancy Faeser, et la présidente du BSI, Claudia Plattner, soulignent l'importance cruciale d'une mise en œuvre rapide de la directive NIS-2 dans le droit national pour renforcer la résilience cybernétique du pays. Face à ces défis, les autorités allemandes observent une amélioration encourageante de la résilience globale, avec des investissements accrus dans la cybersécurité et une meilleure préparation des organisations face aux menaces hybrides, particulièrement celles émanant du régime de Poutine et d'autres acteurs malveillants.
Source : BSI